Des réserves de biodiversité à proximité des sites du Groupe Péna 

Dans la continuité des projets initiés par Marc Péna, passionné de botanique, le Groupe Péna a fait le choix fort de dédier des surfaces équivalentes à ses principaux sites d’exploitation (Mérignac et Saint Jean d’Illacà des réserves de biodiversité afin de favoriser le maintien d’éco-systèmes. 

« Je tenais à souligner le côté exemplaire et inhabituel de cette démarche […] les industriels font appel à nous lorsqu’ils ont une obligation réglementaire. Là c’est une démarche volontaire, par amour pour la nature et aller vers l’amélioration et la conservation de la biodiversité. » 

Frédéric Melki 

Biologiste et expert international en biodiversité,  

Co-fondateur et président de la société Biotope, leader français de l’ingénierie écologique

La réserve de biodiversité de Mérignac 

Achetée dans les années 70 et d’une surface équivalente au site voisin de Péna Métaux, la réserve de biodiversité du groupe Péna à Mérignac s’insère dans un secteur relictuel à l’extrémité orientale du massif boisé des Landes de Gascogne, enclavé aujourd’hui dans l’urbanisation de l’agglomération Bordelaise. 

Sur quasiment une année (2012/2013), un ingénieur écologue a pu réaliser des inventaires faune–flore. Etalées dans le temps, ces visites permettent de couvrir au mieux les différents stades biologiques, afin de recenser le maximum d’espèces animales et végétales.

Il a ainsi relevé des zones particulièrement intéressantes :  

  • Une Lande humide à Molinie bleue avec une assez forte valeur patrimoniale. Elle présente un couvert dense et est piquetée de quelques pieds de Bourdaine, de Saule roux, de Brande et d’Ajonc nain. Elle accueille la Tormentille, le Choin noir, le Jonc penché. 
  • Deux lagunes, habitat privilégié pour la salamandre tachetée et le triton palmé, tous deux protégés. Le terme « lagune » désigne, dans les Landes de Gascogne, une dépression topographique occupée par un plan d’eau permanent ou temporaire dû à l’affleurement de la nappe phréatique et qui présente une végétation caractérisant un gradient hydrique précis. Cet habitat présente une valeur patrimoniale forte. 
  • Une chênaie adulte, refuge pour le Pipit farlouse (-53% depuis 2001 – source STOC) et le Gobemouche gris, espèces protégées, en fort déclin et considérées comme « vulnérables » sur la Liste Rouge des espèces menacées en France de l’UICN. 

L’entretien de cette parcelle est aujourd’hui assuré par le pacage de quelques chevaux. Ce choix n’est pas anodin. Les prairies pâturées par les équidés ont une structure hétérogène, ce qui crée des niches écologiques et favorise la compétition interspécifique. Les spécificités physiologiques du cheval (dentition, absence de rumen, sabots) et leurs comportements au pâturage permettent le maintien de l’ouverture des paysages. Les équidés jouent donc un rôle dans la sauvegarde de la biodiversité (Source : IFCE – Institut français du cheval et de l’équitation ; Février 2020).  

De plus, rappelons que les prairies sont le deuxième plus grand puit de carbone après la forêt (60-70 tonnes de carbone par hectare). 

La réserve de biodiversité de Saint Jean d’Illac 

Située face au centre de recyclage du groupe Péna de Saint Jean d’Illac et d’une superficie équivalente à celui-ci (une dizaine d’hectares), cette parcelle acquise en 2017 typique de l’écosystème local est volontairement préservée. Le groupe Péna a fait appel à la société d’ingénierie écologique Biotope afin de réaliser une expertise terrain en 2019. 

Plusieurs zones ont été identifiées et vont faire l’objet d’aménagements spécifiques :  

  • Pré-bois caducifoliés : formation d’hibernaculum pour favoriser l’installation de reptiles, salamandres et tritons 
  • Zone de molinies : préservation de l’habitat du Fadet des laîches, papillon protégé endémique à notre région 
  • Chênaie acidophile : maintien de l’habitat terrestre pour les amphibiens et le grand capricorne, espèce également protégée 
  • Clairière végétation prairiale : implantation de nichoirs pour les chauves-souris. Selon l’OFB (Office français de la biodiversité), 38% des chauve-souris ont disparu entre 2006 et 2016) 

Une zone de plantation test 

Une petite partie de la réserve de biodiversité de Saint Jean d’Illac est consacrée à la mise en place de différents essais de culture. Dans une région où la culture dominante sur ce type de sol est le pin maritime, Marc Péna souhaite mettre à profit cet espace pour : 

  • Ré-introduire des plantes endémiques ainsi que des plantes mieux adaptées au changement climatique, le tout permettant de favoriser un écosystème où l’ensemble de la chaîne alimentaire animale sauvage puisse prospérer à nouveau 
  • Montrer que l’on peut cultiver d’autres types de plantes pour produire de la biomasse énergétique 
  • Évaluer le bénéfice d’un apport de compost ADONIS sur ce type de culture 

 

Après test, le Miscanthus x giganteus a été sélectionné pour sa résistance au stress hydrique et sa capacité à produire beaucoup de biomasse. 

Le Miscanthus est une plante pérenne (longévité de 15 à 20 ans) qui ressemble visuellement à la canne à sucre et peut mesurer jusqu’à 4-5 mètres. Il est encore à l’état d’ébauche en France, il est surtout cultivé dans le Nord de l’Europe où il est majoritairement valorisé en biomasse énergétique. 

Essentiellement présente dans les pays scandinaves, cette plante présente des atouts tant d’un point de vue écologique que de valorisation énergétique : 

  • Elle sert surtout à alimenter des chaudières spéciales pour les particuliers et les collectivités 
  • Elle peut également être utilisée pour le paillage des jardins. Non acidifiant, contrairement aux écorces de pin, ce paillage n’altère pas le Ph des sols et permet la rétention d’eau. Idéal pour les potagers 
  • Elle est utilisée pour les litières des animaux d’élevage. C’est un paillage sain, aéré et plus durable qui absorbe mieux les lisiers que la paille. Il augmente le confort des animaux et réduit les pathogènes 
  • Elle peut être utilisée pour isoler des bâtiments 

Ces réserves sont des symboles de la passion de Marc Péna pour la botanique et son attachement pour la protection de l’environnement. 

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2022-07-28T15:43:47+02:00
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